Faculté des sciences de l’éducation
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Présentation

Au sein de la Faculté des sciences de l’éducation de l’Université de Montréal depuis octobre 2010, la Chaire de recherche du Canada en politiques éducatives est dirigée par le Pr. Christian Maroy. Les travaux de la Chaire visent l’analyse des politiques de régulation de l’éducation, de leur co-construction à différents niveaux d’action (global, national, local) et de leur mise en œuvre et réception sur le terrain, de leurs effets.

Les recherches menées par la Chaire doivent permettre d'éclairer les conditions d’efficacité et de légitimité des politiques et d’alimenter le débat socio-politique sur leurs finalités et moyens. Elles contribuent à une analyse critique des instruments de régulation au sein des systèmes d’éducation, une posture complémentaire par rapport aux approches orientées vers l’administration opérationnelle de l’éducation.

Du global au local : interroger le développement de nouveaux modes de régulation de l’éducation

Depuis une quinzaine d’années, des transformations importantes des systèmes éducatifs se font jour dans de nombreux pays. Changement des curricula, développement de « standards » de référence, décentralisation de l’initiative publique, introduction de dispositifs de choix des écoles, encouragement de la privatisation des organisations éducatives, mise en place de dispositifs de régulation basés sur l’évaluation externe et l’imputabilité des résultats. Toutes ces transformations sont portées par des politiques éducatives, dont les finalités font une part croissante à l’efficacité et l’efficience, en relation avec une économie et société dites « de la connaissance » dans lesquelles les politiques d’enseignement, de formation et de recherche sont considérées comme des enjeux stratégiques. Dans ce contexte, de nouveaux modèles de régulation et de gouvernance « post-bureaucratiques » des systèmes scolaires ont été promus (Maroy, 2008).  

Les recherches de Christian Maroy ont montré que la régulation de l’enseignement ne pouvait être pensée sans faire place au contexte sociétal, aux institutions, aux matrices cognitives et normatives qui en conditionnent l’orientation. Par ailleurs, les outils de l’action publique en éducation ne portent pas partout les mêmes fruits, car leurs usages et leurs significations se construisent dans la réception de ces outils par les acteurs locaux.

La régulation par les résultats, la promotion de l’évaluation et de la reddition de compte, doivent-elles être dès lors érigées en un modèle universel, dont les effets sur la qualité de l’éducation, la justice scolaire, et le professionnalisme enseignant seraient avérés partout ? Ce modèle doit-il être mis en place, sans tenir compte des contextes locaux et des institutions qui caractérisent le secteur de l’éducation? Quels effets inattendus et collatéraux produit-il par ailleurs ? Quelles dynamiques jouent dans les appropriations locales de ces politiques et outils ? Voilà les principales questions auxquelles le programme de la Chaire ambitionne de répondre.